De Jericoacoara, nous décidons de nous rendre aux Lençois Maranhenses, une immense étendue de dunes à environ 200 kilomètres à l'ouest. Pour y arriver, ça n'est pas simple, et il nous faudra deux jours pour y parvenir. Nous rejoignons donc d'abord Parnaiba, ville au bord du delta de la rivière du même nom, qui est une cité un peu endormie. Nous y passons le week-end de Pâques et la ville est déserte, comme si tous les habitants avaient soudainement disparu...
La seule chose à faire ici est une ballade en bateau sur la rivière. Nous prenons donc un bateau à moteur tout d'abord et ensuite une pirogue qui pendant une heure va nous promener dans un petit canal dans la mangrove.Il n'y a pratiquement aucun bruit autour de nous. On y croise des crabes, des chauve-souris, des pêcheurs de crevettes d'eau douce (également en pirogue) et deux espèces différentes de singes dont les « hurleurs ». Le mâle du groupe de ces derniers nous fait d'ailleurs une très belle démonstration de hurlements (peut-être pour nous faire partir et/ou marquer son territoire) qui contrastent très puissamment avec le calme qui régnait dans la mangrove quelques instants auparavant. Ca devait faire au moins 80 décibels, impressionnant!
Après deux jours à Parnaiba, nous mettons le cap encore un peu plus à l'ouest. Nous prenons un bus jusqu'à Tutoia, à 65km. Avec des arrêts tous les 100m parfois, il nous faut 3 heures pour y arriver. De là, nous devons rejoindre Paulino Neves, 30km plus loin. Ici, les véhicules de transport sont des camionnettes Toyota (généralement d'au moins 20 ans) ammenagées en minibus. Après une heure, le chauffeur nous dépose à une sation service en nous disant qu' une autre camionnette va venir pour nous amener à Barreirinhas, notre destination finale.
Nous sommes un peu sceptiques (tels des fosses) et on se demande combien de temps on va devoir attendre là... Mais, après 2 camionnettes pleines, c'est la bonne ! Ouf, nous n'avons attendu que 30 minutes finalement. Et c'est là que débute la route aventureuse : 2 heures dans les dunes, les étangs et les routes sablonneuses des « pequenas lençois » (ou petits linceuls car on dirait que les dunes y sont recouvertes de draps en satin). Ca secoue énormément et on a très mal aux fesses (et aux intestins) en arrivant, mais que c'est joli ! Ca promet pour les « grandes lençois »...
Revenez les filles, on ne fera plus de grimaces, c'est promis!.. |